Le 20 juin 2020

 

J’étais assise sur un banc vert pâle. Un soleil timide brillait dans le ciel. Je contemplais les roses rouges en pensant à quelque chose que je n’aurais jamais. Les gamines défilaient à l hotel avec eux. Ma propre famille allait dans cette direction. Je pensais à mon enfance, plutôt heureuse et je me demandais si il fallait que je coupe les ponts avec ma mère. Presque aucun compliments dans mon enfance. Elle me lançait toujours des réflexions blessantes. Tu es trop grosse tu n’arriveras pas à trouver du travail. Je n’étais pas si mal, quelques formes c’est vrai. Regarde Alisson elle est jolie elle. Le disait elle pour me blesser ? Le pensait elle ? Ce n’étais pas avec ma famille que je voulais construire ma vie .. Je repensais aux viols, plus douloureux comme cicatrisés... La police ne faisait pas grand chose dans ces cas là. On me traitait de folle ou d allumeuse au commissariat.Les grands de ce monde pouvaient tuer des gens en toute légalité. C’était comme ça.

 

Est ce que j’allais trouver des gens comme moi ? qui ne tuent pas pour 1000 euros ? Je m’étais habituée à la solitude, pour moi peu de gens valaient le coup. Je ne savais pas si lundi ils allaient réussir leur coup me mettre en psychiatrie. Abus sexuel payé à 17 ans, qui m’avait blessé. J avais voulut me tuer, je ne supportais pas, la main sur le ventre, le désir , le dégout... Ma mère pour qui les hommes étaient tous des salauds pensant au sexe m’avait dit que je me faisais des films. Je la trouvais vulgaire pas dans sa manière de s habiller mais ans sa façon d’être. M aimait elle un peu ? etait elle attachée à moi ?

 

Au début j’avais pleuré, me souvenir du viol à même le sol près du Clain devant eux pour le spectacle. viols payés pour quelques mots de trop, pourquoi au final ? pourquoi avait il voulut que je me fasse violer ? Il m’avait trainé sur le sol, j étais droguée, je n’avais pas pu bouger, il fallait attendre en larmes qu’il finisse de prendre un peu son plaisir contre moi. la police n’avait rien fait, ils avaient regardés ça. Certains m’avaient violés pour avoir un enfant caché, comme si j’avais envie de garder ce début e vie humaine en moi. Je ne savais pas à mon réveil. je ne me souvenais de rien. ni de mes violeurs, ni des conversations avec d’autres personnes, des conversations que ils avaient oubliés. Mon père aussi m’avait violé, alors que j’étais ans le coma, entre la vie et la mort. Je me souviens que je voulais rester en vie.

 

Je ne réflechissais plus, je ne pensais plus à rien, des voix, des corps , des insultes... pas eu le réflexe de crier, de me débattre... Peut être auraient ils aimé ? personne ne m’a aidé, ni ma famille, ni la police, ni les inconnus que j’ai croisés. Une main sur le ventre, un inconnu, le viol il attrape ma tête avec violence, me plaque contre le mur, j’étais en larmes... Je ne suis pas la seule à qui ça arrive, au final ça s’enchaine tu attends et c’est tout. Je regarde ma famille autrement, les liens du sang, je ne sais pas si ils sont attachés à moi, peu je pense.

 

Elle elle le fait parce que ça lui plait, moi je me sens souillée d une certaine manière, elle ça lui plait... Elle elle se prostitue mais je la laisse sombrer. Elle aime avec notre père. Il ne la regarde plus comme sa fille, mais comme une pute qui lui donne du plaisir pour quelque billets.

Et je m’en balance de ma mère, de son avis, elle me présente comme malade, bipolaire mais non je suis surdouée et je m’en cogne d’elle. Elle ses soi disant problème d’argent, son mal au dos, son travail peu payé...

 

Je suis contente de ma différence, quelques chiffres sur un papier. Mais bon j’en ai un peu marre e cette hypersensiblité envahissante, de cette empathie difficile à contrôler, de ces pensées rapides et qui partent dans tout les sens. Je n’aime pas le mot surdouée, je ne suis plus intelligente ou sur quelque chose. Je marche dans la rue, je dois me poser ralentir... Stopper les pensées.

ça flattait ma mère à l époque ou je correspondais à ces attentes, une fille précoce...

Je cherche des autres personnes comme ça, il y en pas des masses statistiquement parlant.

Je suis à 145 a peu près soit une personne sur 1000 dans une ville comme angoulême de 40 000 habitants il y a environ 39 autres personnes comme ça avec environ 28 hommes et 11 femmes en plus de moi... peu donc

 

Comment peuvent elles se prostituer ? Sans doute parce que ce sont des gens connus... Elles sont heureuses comme ça. Je ne peux pas faire ça. Tellement humiliant. Je la laisse sombrer.

 

Je regardais la jeune fille assise à côté de moi. Fière d’elle, se sentant femme fatale après un rapport sexuel rapide et humiliant pour 20 euros. Je regardais aussi mon steak tartare et mes frites maisons. Appétissant. Du ketchup, de la mayo , de la sauce anglaise au nom imprononcable...

Des capres, de la viande hachée rouge qui donne envie. La fille à côté de moi le genre blonde décolorée hyper fière de sa taille 34 demanda une salade de crudités. sa vie c’était ça attendre pour aller à l hotel et se faire prendre pour un peu d’argent. Elle avait l’air assez stupide avec ses créoles dorés, son maquillage cheap... Spectacle divertissant. Même si j’aurais préféré un mec genre cody fern hyper canon à contempler en essayant de ne pas trop se faire remarquer.

 

Il faisait beau. La lumière, le soleil, la fin du covid et des masques jetables pas agréables à porter tout ça me remontait le moral.

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